Le château de Penhoat

Les vestiges du château de Penhoat témoignent de la magnificence d’une grande famille entre le XIIIème et le XVème siècle. Leur fief s’étendait sur huit paroisses.
Edifié au retour de la croisade de 1248 par Guillaume, sire de Penhoat, le château fut le siège de la baronnie de la famille.
Il fut démoli en 1590 pendant les guerres de la Ligue. Suite à sa destruction, les propriétaires héritiers du château, les Kerc’hoent de Coatanfao, décidèrent de ne pas le reconstruire.

Le lieu

A 10 km de la mer, 7 km de Morlaix et de St-Thégonnec, 2 km de Taulé.
Dans une région constituée de petits plateaux entaillés par les vallées des rivières, le “relief est en creux”.
Vous êtes sur un superbe site de confluence, à la jonction de la Penzé et du Coatoulzac’h.

La famille et la seigneurie

Comme de nombreuses familles en pleine ascension sociale grâce aux armes, les Penhoet occupèrent aussi des charges dans l’administration ducale aux XIVe et XVe siècles :
– Guillaume dit « Le Tors Boîteux » était capitaine de Rennes,
– Jean de Penhoat était capitaine de Morlaix et amiral de Bretagne (de 1400 à 1435)
– Autre Guillaume, chambellan du Duc, dont la fille, dernière de la lignée épouse Pierre de Rohan-Gié était maréchal de France.

Autour de Saint-Thégonnec, cette illustre famille ne possédait pas moins d’une vingtaine de métairies, trois moulins, des viviers et un colombier.

A la fin du XVe siècle, parmi les 900 à 1000 familles nobles du Léon, le lignage de Penhoët figurait au troisième rang des revenus déclarés avec 1100 livres, sans compter les revenus des autres terres.
En 1476, Françoise De Penhoët était “riche et puissante” de 6000 livres de rente. Ce qui en fit l’une des plus riches héritières de Bretagne.

Privilège rare qui leur fut accordé : “la vallée de Penhoat” était exempte de fouages (d’impôts) pour services rendus au Duc de Bretagne.

Les Penhoët possédaient la haute, moyenne et basse justice. La famille signalait aux voyageurs qu’ils entraient sur une terre de seigneurie avec les fourches patibulaires à quatre pots.

La structure et son utilisation

penhoat

On retrouve trace de trois ouvrages :

L’enceinte principale de 40x20m et ses tours circulaires aux angles.
Des logis adossés aux courtines

Une « basse-cour » qui abritait les communs d’environ 900 m2

Un imposant talus et un fossé protégeaient l’ensemble.

A la fin du XIXème siècle, on y voyait encore le foyer d’une cheminée.

Cette structure permettait au château de contrôler la route reliant Morlaix à Lesneven. Des douves sèches entouraient la forteresse, le donjon principal s’élevait à près de 25 m.
Le donjon seigneurial livrait les “secrets” de la tour :
-murs épais 3 à 3,50 m
-4 à 5 niveaux séparés par des planchers
-grandes ouvertures
-grandes pièces à pans coupés 30 m2 environ.

Informations pratiques

En 1991, est née l’association Mémoires de Penhoat dont le but est de faire revivre le site. L’association propose notamment des visites guidées.

Contact : guytravel1947@gmail.com

L'ancienne école Sainte-Brigitte

Son histoire

C’est en 1910 que fut construite l’école Sainte-Brigitte de Saint-Thégonnec. A l’époque, les classes étaient non mixtes, ce qui explique sa composition en deux salles : l’une était réservée à l’enseignement aux garçons, l’autre à celui aux filles. De la même façon, la partie sud du bâtiment central servait à loger l’instituteur, et la partie nord l’institutrice. Les cours de récréation étaient également séparées par un mur, auquel s’adossaient les préaux.

En 1930, l’établissement mit en place la mixité au sein des classes, ce qui suscita de vives réactions. Il ne ferma définitivement ses portes qu’en 1976, pour cause d’effectifs insuffisants.

L’ancienne école a donc accueilli des élèves pendant presque 70 ans. Des années jalonnées par des évènements marquants comme deux conflits mondiaux d’importance majeure dans l’Histoire mais aussi par des symboles des générations passées comme l’apparition de la radio en classe dans les années 50 ou l’installation du téléphone à l’école en 1971.

Comment redécouvrir l’ancienne école ?

Au milieu des années 90, Rosalind Doig, une ancienne bibliothécaire britannique en fit l’acquisition. Passionnée par son histoire, elle commença un important travail de recherche qui donna lieu à une exposition à l’occasion du centenaire de la création de l’école en 2010.

Au vu de la réussite de cette exposition, qui permit à la fois aux visiteurs de découvrir la scolarité d’autrefois et aux anciens élèves de se retrouver, la commune encouragea Rosalind Doig à rédiger un livret retraçant l’histoire de l’école, de sa création à sa fermeture.

Ce document dépeint donc presque sept décennies de scolarité à Saint-Thégonnec et reflète fidèlement la vie de plusieurs générations locales notamment grâce à des témoignages émouvants et des photographies d’époque. Davantage qu’un parcours historique classique, ce sont des souvenirs qui revivent à travers le papier : pupitres, porte-plumes, buvards, bons points, sac de billes et cordes à sauter rappellent une période passée dont l’insouciance demeure intemporelle. A l’inverse, certains évènements tragiques sont évoqués avec dignité, comme la fusillade d’un ancien élève de l’école à Rennes, au cours de la seconde guerre mondiale alors qu’il n’avait que 19 ans.

Les 100 ans de l’ancienne école 1910-2010 – Sainte Brigitte en Saint-Thégonnec, livret de 55 pages, disponible en mairie au prix de 5 € l’unité.

Anecdote

Louis Pouliquen, auteur récompensé et médecin, originaire de Saint-Thégonnec, évoque la vie à l’école Sainte-Brigitte dans son premier roman, Le temps des campanules.

La motte féodale

Située près du bourg de Loc-Éguiner, la motte féodale est une impressionnante butte de treize mètres de hauteur et de plus de cent mètres de circonférence. On ne connaît pas la date exacte de construction mais on sait qu’elle se situe entre le Xème et le XIIIème siècle. Elle servait probablement de poste fortifié afin de surveiller le réseau routier romain.

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