La commune de Saint-Thégonnec est marquée par la présence d’une trentaine de croix et calvaires, indices du temps passé et repères d’aujourd’hui.
Plus que des monuments religieux, ce sont également des œuvres artistiques aux styles variés qui nous font parcourir cinq siècles de sculptures bretonnes.

Qu’est-ce qu’un calvaire ?

Un calvaire est un monument catholique représentant un christ crucifié entouré de plusieurs personnages bibliques. A la différence d’une croix, le calvaire ne représente pas uniquement le Christ. En effet, la Vierge et Saint-Jean y figurent également. Il arrive que ces derniers soient accompagnés ou remplacés par d’autres personnages.

On appelle calvaire monumental un calvaire représentant, entre autres, plusieurs scènes de la passion du Christ.

Quelques calvaires du territoire…

Le calvaire de Broustoù

Ce calvaire est daté de 1662 et a été produit par Roland Doré, célèbre sculpteur landernéen. Le Christ est typique des représentations de l’artiste : le nez est saillant, la barbe régulière, les joues creusées et l’ensemble du visage mince et très expressif. La cambrure du corps de Jésus est réellement propre à son œuvre. 

Le calvaire de Bodiniri

Également bâti par Roland Doré, le calvaire de Bodiniri présente la particularité d’être monté à l’envers. Il date de 1632, un moment où la production de calvaires en Bretagne commence à décroître. La croix est relativement moderne et les personnages représentés sont François d’Assise, Jean-Saint-Yves et la Vierge, dont le visage est particulièrement travaillé.

Le calvaire de Luzeg

Édifié en 1864, le calvaire de Luzeg est également l’œuvre de Yan Larc’hantec. Il fut créé suite à une demande de Bernard Breton, un descendant de riches paysans marchands-toiliers du XVIIème siècle. Une invocation est gravée sur ce calvaire, demandant aux passants de prier pour les défunts ; une petite statue de Saint-Bernard orne également le côté sud.

Mélanges de styles

Datant du XVIe-XVIIe siècle, l’église Saint-Éguiner est composée de deux nefs parallèles et d’un clocher de style Beaumanoir typiquement breton, datant de 1631. Elle possède également un porche qui date de 1699.

Le clocher est reconnaissable à son harmonie entre des inspirations encore médiévales et une ornementation beaucoup plus classique. Quelques éléments de la pyramide semblent former des masques humains.

On peut admirer une superbe croix armoriée du XVe siècle côté nord.

Une pierre de dédicace porte l’inscription de la date de consécration de l’église : le 7 juillet 1577.

La plus grosse cloche de l’église date de 1552 et compte ainsi parmi les douze plus anciennes du département.

Qui est Saint-Éguiner ?

On possède peu d’informations sur ce saint breton qui aurait vécu au Ve siècle. La légende dit qu’il serait le fils d’un roi irlandais, qui après un voyage en Bretagne, aurait tenté de convaincre ses semblables chrétiens de venir s’installer sur notre agréable contrée.

Un peu d’histoire

Jusqu’au XIXe siècle, l’église de Loc-Eguiner dépendait de la paroisse de Plounéour-Ménez, puisque Loc-Eguiner elle-même était rattachée à cette commune. Malgré de violentes protestations, notamment de la part de riches paysans, la paroisse devint indépendante en 1866.

Informations pratiques

L’église est ouverte :

  • le mardi de 14h à 16h
  • le jeudi de 14h à 17h
  • le samedi de 16h à 19h

Multiples trésors

L’intérieur de l’église recèle d’impressionnants trésors ecclésiastiques : des fonts baptismaux et une chaire à prêcher du XVIIe siècle, une sacristie du XVIIIe siècle et deux magnifiques retables.

Elle abrite également des statues et un incroyable vitrail dédiés à Saint-Éguiner.

Le côté nord de l’église, protège le cimetière dans lequel se trouve une très belle stèle. Avec 2,50 m de haut et une composition en granit, elle honore un christ crucifié à son sommet.

Origine

Beaucoup de chapelles bretonnes sont dédiées à Sainte-Brigitte, la vierge d’Irlande, abbesse de Kildare. Ce n’est pas le cas de la chapelle Sainte-Brigitte de Saint-Thégonnec qui est dédiée à Sainte-Brigitte de Suède.

La chapelle fut construite au XVIIe siècle mais de grands remaniements ont eu lieu au XIXe siècle afin de lui donner la forme d’une croix latine.

Elle fut édifiée en remplacement d’une autre chapelle dont on voit encore émerger la structure à 500 mètres côté sud.

Ornements

A l’intérieur, plusieurs statues ont été formidablement conservées : une sainte-Brigitte et plusieurs vierges, dont une datant du XVe siècle.

Qui est Sainte-Brigitte ?

Née vers 1302, mère de huit enfants, Brigitte de Suède vécut dans une grande pauvreté. Elle fut renommée pour ses prophéties et fut même consultée par des papes. Elle mourut à Rome en 1373 après avoir œuvré en faveur de l’unité au sein de l’église catholique.

Informations pratiques

Un pardon annuel a toujours lieu le quatrième dimanche du mois d’août.

Pour plus d’informations, contactez l’association Les Amis de Sainte-Brigitte, qui veille soigneusement sur la chapelle :

Téléphone : 02.98.79.63.65

La Bretagne regorge de magnifiques fontaines. Certaines sont empreintes de légendes celtes, d’autres de croyances catholiques. Sur Saint-Thégonnec Loc-Éguiner, trois d’entre elles sont particulièrement remarquables.

Loc-Éguiner

La fontaine Saint-Éguiner

La plus grande fontaine du bourg, elle abrite une petite statue et porte sa date de construction en inscription : 1566.

La fontaine Saint-Jean

Surmontée d’un fronton triangulaire sur lequel est gravée la date de 1690, une niche est creusée dans le fond et protège une statue de saint Jean. Un superbe lavoir est adjacent à la fontaine.

Saint-Thégonnec

Fontaine de Leskoad

Cette fontaine était reliée à l’ancienne buanderie de Lezkoad.

Fontaine ou source de Boujez

« Boujes a voujezo. – Biken dour mat n’hen devezo.» Telle serait la phrase prononcée par Saint-Thégonnec lorsque les habitants du village de Boujez lui auraient refusé un verre d’eau : « Les sources de Boujez peuvent être abondantes, mais jamais il n’en sortira une bonne eau. » En effet, Thégonnec fut habitué à recevoir un accueil chaleureux comme à Herlan où il fut si bien reçu que les habitants furent bénis et que leur fontaine en fut vénérée : au XXème siècle, des jeunes filles venaient encore y jeter des épingles dans l’espoir de trouver un mari.

Un pardon est une forme de pèlerinage principalement rencontrée en Bretagne. Un pardon est organisé à une date fixe récurrente, dans un lieu déterminé et est dédié à un saint précis.

Le pardon comporte une messe et une procession en extérieur vers un lieu sacré suivant un parcours déterminé. Les reliques du saint et bannières font partie de la procession. Certaines processions peuvent être particulières : certaines sont circulaires (les troménies), d’autres peuvent avoir un parcours en mer.

Une bénédiction dédiée, en fonction du saint vénéré et des vertus qui lui sont attribuées, et à destination d’un type de personne, d’animal ou d’objet précis, peut être faite durant un pardon.

Liés aux indulgences, les pardons apparaissent au XVe siècle, puis perdent de leur importance au XVIIIe siècle pour renaître sous leur forme actuelle au XIXe siècle. Du fait de leur impact sur un lieu (venue de nombreux pèlerins), ils sont parfois liés à une foire, un fest-noz… ; leur attrait touristique peut être important.

Le nombre précis de pardons est mal connu. D’après Bernard Rio, il y aurait actuellement « plusieurs milliers de pardons » en Bretagne, le chiffre de 2000 étant avancé, dont 800 dans le Finistère.

Les pardons ne doivent pas être confondus avec les simples pèlerinages dédiés à un ou plusieurs saints et réalisés à n’importe quelle date, tels que le Tro Breiz ou le pèlerinage de Saint-Jean-du-Doigt.

(source Wikipédia)

Photos : Christian MARTIN

Le Pardon de Saint-Thégonnec

Il a lieu le 2ème week-end de septembre avec une procession et une grand-messe le dimanche matin, mais c’est également l’occasion d’un grand week-end de festivités avec entre autre la fête foraine et :

Le samedi :
– Jeux pour enfants proposés par la commune.
– Petit tour de Saint-Thé à vélo avec l’Union des Commerçants et Artisans de la Région de Saint-Thégonnec.
– Relais du Loup organisé par les Trotteurs de la Penzé.
– Fest Noz avec Danserien Bro Sant Tegoneg.

Le dimanche :
– Randonnée en compagnie de Saint-Thégonnec Patrimoine Vivant.
– Le Circuit du Loup à l’initiative de l’Union Cycliste du Pays de Morlaix.

Le Pardon Loc-Éguiner

Il a lieu le 1er week-end d’août avec une procession et une grand-messe le dimanche matin, suivies l’après-midi par “Un jour à Loc !”, spectacle d’arts de la rue, offert par la commune.

Le Pardon de Sainte-Brigitte

Il a lieu le 4ème week-end d’août avec une procession et une grand-messe le dimanche matin.
A cette occasion, il est organisé un Fest Noz par Danserien Bro Sant Tegoneg le samedi soir et un repas champêtre et des animations de culture à l’ancienne, proposés par les Amis de Sainte-Brigitte le dimanche.