Emplacement du retable de Notre-Dame du Vray-Secours dans l’église
Emplacement du retable de Notre-Dame du Vray-Secours dans l’église
Notre-Dame du Vray-Secours était le plus ancien retable de l’église. Au XVIIe siècle, afin de s’inscrire dans la ferveur mariale de l’époque, les paroissiens font de la Vierge la seconde patronne de l’église, qui éclipsera en grande partie le saint éponyme, saint Thégonnec.
Le retable est créé en 1640 – au plus fort de la dévotion témoignée à la Vierge – par le sculpteur morlaisien Jean Berthouloux. La statue centrale est repeinte et redorée en 1668 par le morlaisien Guillaume Bourriquen. Le retable se compose d’un corps central où figure un tableau octogonal de l’Assomption sur un fond richement orné. Il est encadré par deux colonnes torses sculptées de raisins et de draperies. Dans la partie supérieure, une statue de la Vierge Marie est encadrée de 2 colonnes torses.
Sur la partie sommitale, deux angelots encadrent un cartouche contenant le monogramme I.H.S, Iesus Hominum Salvator (Jésus Sauveur des Hommes).
En 1998, lors de l’incendie du côté nord de l’église, le retable est presque totalement détruit. Le déséquilibre visuel causé par son absence entraîne une dissymétrie du décor. Il sera donc nécessaire de reconstituer le retable de Notre-Dame du Vray-Secours. C’est à partir de vingt-neuf vestiges qu’il est recréé. Le choix sera fait de restituer l’état initial de l’œuvre et non son état avant incendie. Le décor de polychromie sera inspiré du retable de Saint Jean-Baptiste.
Les vestiges de cet ensemble sont aujourd’hui conservés dans le bas-côté sud-ouest, en face des fonts baptismaux.
Une toile de l’Assomption, copie de l’œuvre de Nicolas Poussin dont l’original est conservée au Louvre, orne le retable. Elle fut complètement détruite pendant l’incendie. Laurent Blaise, artiste-restaurateur, fut chargé de refaire la toile. À la livraison de la commande, il s’est avéré que le tableau du retable était à l’origine reproduit inversé par rapport à l’original. En effet, les artistes ne venant pas copier les tableaux sur place, ils s’inspiraient de gravures ce qui explique parfois les différences entre un original et sa copie. Nous pouvons néanmoins admirer la copie conforme de l’œuvre dans le bas-côté sud-ouest, face aux fonts baptismaux et en face des vestiges de Notre-Dame du Vray-Secours.
Les retables de Saint-Thégonnec :
Le retable du Rosaire – Le retable du Saint Sacrement – Le retable de saint Jean-Baptiste